Le départ de l’instituteur adjoint, qui avait ici sa chambre permis au petit Henri Fournier, qui a 7 ans, de venir dormir dans la pièce juste au-dessus de la chambre de ses parents. Dans le roman, François Seurel partage cette chambre avec Augustin Meaulnes. C’est dans cette mansarde qui leur sert de chambre que Meaulnes et François montent à la lueur de leur bougie toujours prête à s’éteindre. Là, ils ressentent le silence des trois greniers, ils perçoivent les ombres menaçantes à travers la lucarne. Cet endroit fantomatique, presque inhospitalier devient cependant l’antre de leurs secrets partagés.
« Notre chambre était une grande mansarde, à moitié mansarde à moitié chambre. Il y avait des fenêtres aux autres logis d’adjoint, on ne sait pourquoi celui-ci était éclairé par une lucarne… il était impossible de fermer complètement la porte qui frottait sur le plancher. Lorsque nous y montions, le soir, abritant de la main notre bougie que menaçait tous les courants d’air de la grande demeure, chaque fois nous essayions de fermer cette porte, chaque fois nous étions obligés d’y renoncer et toute la nuit, nous sentions autour de nous, pénétrant jusque dans notre chambre, le silence des trois greniers. » (Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes)
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