Souvenez-vous de cette phrase d’Alain-Fournier à son ami Jacques Rivière: “Tout ce que j’écris se passe quelque part”.
Élève en classe de cinquième au Lycée Voltaire (Paris) en 1899-1900, Alain-Fournier remporte plusieurs premiers prix. Pour le récompenser, sa mère lui achète un appareil photographique à 19 francs. “De dos, de face, de côté, comme s’il pressentait obscurément qu’il va bientôt en être arraché pour toujours, c’est la longue maison rouge qu’il essaye de fixer, et le jardin, et, du grenier, la cour et la rue familière”… “l’esplanade des tilleuls avec la tour du notaire au fond…” (Isabelle Rivière – Images d’Alain-Fournier)
Lorsque vous lisez Le Grand Meaulnes, c’est Epineuil que vous visitez. L’auteur nous décrit très précisément ce petit village situé au cœur de la France, entre le Berry et le Bourbonnais. Certains lieux sont directement mentionnés, d’autres ont tout simplement inspiré Alain-Fournier et contribuent à cette confusion entre le merveilleux et la réalité qui caractérise Le Grand Meaulnes. Le village n’a guère changé et est resté tel que l’auteur l’a connu. Dans son roman, l’écrivain dissimulera le village d’Epineuil sous le nom de Sainte-Agathe. Il pouvait apercevoir depuis la lucarne de sa mansarde cette petite chapelle située à 20 km d’Epineuil et qui domine tous les alentours. “C’est la colline de Sainte-Agathe… le temps d’y arriver, on serait en été”. (Alain-Fournier – Le Grand Meaulnes)
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